Les irradiations radioactives ne sont jamais dangereuses…
Par Perline, jeudi 9 septembre 1999 à 00:00 :: Nucléaire ::#56
Deux affaires récentes ont permis à l’OPRI (Office de protection contre les rayonnements ionisants), chargé de notre protection sanitaire, de réitérer son leitmotiv : mais puisqu’on vous dit qu’il n’y a pas de danger !
Une benne radioactive a été découverte dans une déchetterie, l’OPRI déclare, devant des caméras, qu’il faudrait rester des milliers d’heures à côté de la benne pour atteindre la valeur d’irradiation autorisée pour les travailleurs.
Des champignons radioactifs, contaminés au césium, sont détectés par les douanes (détection obligatoire depuis juillet 1999, Tchernobyl c’était en 1986…), l’OPRI déclare, devant des caméras, qu’il faudrait en manger des kilos pour atteindre la valeur d’irraditation autorisée.
Quelques questions, donc :
Pourquoi ne demande-t-on pas des comptes (faute professionnelle ?) à une personne habilitée qui se réfère à la dose autorisée pour les travailleurs en parlant d’une contamination du grand public ?
En effet, par définition les travailleurs sont triés avant d’être acceptés dans des travaux à risques, ils sont suivis avec régularité, payés en fonction des risques, et protégés par des indemnisations et reconnaissances diverses telles les maladies professionnelles. C’est pour cela que, dans de nombreux domaines, les autorisations de risques sont supérieures à celles du grand public.
Pourquoi ne demande-t-on pas des comptes (faute professionnelle ?) à une personne habilitée qui se réfère à la quantité de nourriture à ingérer pour atteindre la limite annuelle d’incorporation qui amène à la valeur autorisée, sans tenir aucun compte des autres sources d’irradiation et de contamination ?
En effet, la limite annuelle d’incorportation, du point de vue sanitaire, est évidemment liée à TOUTES les incorporations, d’où qu’elles proviennent. Il est évidemment faux de ne considérer qu’une seule source (les champignons, en l’occurence) en passant sous silence toutes les autres.
Pourquoi le gouvernement, le ministère de la Santé, laissent-ils d’aussi piètres connaisseurs du danger de la radioactivité à des postes aussi importants pour la santé publique ?
N’oublions pas que ce sont eux qui décident de notre santé en matière de contamination régulière, et la gèreront en cas de contamination accidentelle.
Une remise à jour s’impose, le Professeur Pellerin a quitté le SCPRI, ancêtre de l’OPRI, mais rien n’a changé, son esprit reste.
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