Aucune inquiétude : elles disparaîtront aussi vite, car il n’y aura plus d’actualité.

Pourquoi parler des liquidateurs qui se meurent depuis avril 1986, sans ressources ?

Pourquoi parler des scientifiques qui savent, voient, continuent leurs travaux, parfois pour 700 F par moi, parfois au risque d’être emprisonné, parfois les deux ?

Pourquoi parler de ces enfants, nés bien après l’accident, qui meurent, sont stériles ou handicapés à vie, que ce soit en Ukraine, où est formellement située la centrale, ou en Bélarus et Russie, dont les frontières sont en bordure de Tchernobyl ?

Parce que c’est le moment : la centrale ferme, enfin son dernier réacteur.

Alors les journalistes, ceux qui ont toujours nié cette réalité, écrivent.

Mais attention : la centrale ferme parce que ce sont des entreprises étrangères, Framatome en ce qui concerne la France, qui récupèrent les contrats, juteux, liés à cet arrêt.

Aucun argent, ou des broutilles, n’est réservé aux malades.

Pis encore : de l’argent international pour construire deux nouvelles centrales !!!!!!!!!!

Mais rien pour qu’enfin le réseau de distribution de chaleur ne soit pas stalinien.

J’écrivais, dans Tout nucléaire, une exception française : " La seule baisse de consommation électrique de l’Ukraine entre 1990 et 1996 correspond à 90 % de leur production nucléaire. Et puis, au lieu de leur envoyer des physiciens bac+10, il serait plus efficace de leur envoyer des CAP plombiers, pour colmater les fuites et mettre des robinets aux systèmes de chauffage, collectifs, inréglables ! "

Je persiste : plus un sou pour l’ingénierie nucléaire, de l’argent pour un système énergétique efficace et les hommes.

Profitez-en, vous n’aurez plus d’infos sur Tchernobyl dans les médias.
Sauf, peut-être, une brève chaque 26 avril, jour anniversaire, pour montrer à leur chef que leur agenda est à jour.

Ceux qui s’en fichent aujourd’hui ne POURRONT PAS se plaindre lorsque ça sautera en France.