Jeux de guerre
Garçon manqué ? Non, fille réussie ! (2)
Par Perline, dimanche 25 novembre 2012 à 16:02 :: Femmes, fesses, genre et tout ça ::#214
Malheureusement la saga des filles cataloguées n’est pas près de se terminer.
Un sweat et des coucougnettes
Alors que, à mon habitude, je me baladais en braderie, dans une braderie chic du 8è, je tombe sur un superbe sweat-shirt que, j’en suis sûre, ma fille adorerait.
Je m’approche, je regarde le sweat, et une robe à côté. Je regarde la robe pour la beauté de la chose car ce n’est pas le genre de la maison.
La dame me demande si c’est pour une fille ou un garçon, je dis une fille, elle me montre la robe.
Je prends le sweat et elle me dit : "c’est pour les garçons".
Et là, c’est sorti tout seul, je demande gentiment : "regardez bien, vous voyez un endroit pour mettre les coucougnettes ?"
Interrogation de la dame...
Je poursuis : "Alors, ce n’est pas pour les garçons".
Mais la dame insiste, gentiment : "Le dessin c’est pour un garçon, c’était à mon fils".
Bon, j’ai acheté le sweat, évidemment ma fille a adoré.
Et j’ai gagné une réplique pour chacune des remarques "pour garçons" : un endroit pour les coucougnettes !
Un jeu video... pour les garçons (encore et toujours)
Braderie du 3è, samedi matin la "braderie des petits" dans la cour de la Mairie.
Excellente initiative ! Ma fille saute sur un lot de jeux video de Call of Duty.
Là on entend un gamin tout étonné : "Toi, tu joues à Modern Warfare ?"
C’est Lucien, dans la même classe que ma fille.
Je me retourne vers lui : "Pourquoi ça t’étonne ?"
Un peu timide il répond : "Ben, parce que... elle est bonne à l’école..." (silence)
"Et..."
"Et parce que c’est une fille !"
Ahhhhh, nous y voilà.
Personnellement, antimilitariste, j’ai toujours refusé qu’une arme entre à la maison. On n’entraîne pas les enfants à considérer les armes comme des jouets.
S’ils veulent se battre qu’ils en fabriquent, des armes, mais qu’on ne leur en donne pas comme si c’était des jouets.
Toutefois, garçon ou fille c’est pareil. Et si elle aime jouer aux jeux video de guerre, que je réprouve, et bien c’est son choix.
A moi de trouver l’éducation, les moyens, de lui faire voir ce qu’est la vraie guerre, avec les vrais morts, les vrais blessés.
Pour cela c’est simple : il suffit de regarder les infos à la télé. Nous avons notre lot de vraies guerres, de vrais conflits avec bombes, tirs, sang, morts et blessés, graves ou légers.
Ensuite nous aurons "Il faut sauver le soldat Ryan", et "Apocalypse Now".
Ça devrait être une bonne vision de la guerre, la vraie, pas celle des jeux vidéos où toutes les 5 mn on dit "Zut, j’suis morte"...
Fille ou garçon.
Commentaires
Bonjour, je suis une fille au lycée et cette année je ne traîne qu’avec un groupe de garçons, et je suis plutôt masculine. Le problème c’est qu’une fille avec qui j’ai eu des problèmes s’est mis dans la tête que j’étais lesbienne, et elle a dit a tout un groupe de filles de ma classe que je l’étais.
De mon côté, je suis un peu perdue, mais le pire c’est qu’on me force à jouer un rôle de fille sure de ses convictions pour pouvoir lutter contre les réflexions et les regards blessants. J’ai droit à des attitudes froides et méprisantes de filles qui ont peur de se changer devant moi dans les vestiaires, et qui me surveillent et détectent le moindre regard attribué à une fille. Du coup je me sens vraiment mal, j’ai l’impression d’être jugée en permanence, je me cache derrière l’image d’une fille forte et mature mais de mon côté je ne supporte plus le poids qu’il y a sur mes épaules... Tout le monde attend beaucoup trop de moi. J’ai peur de décevoir, et j’ai l’impression qu’il n’y a personne à qui je puisse véritablement me confier. Je suis soumise aux préjugés qui confectionnent une image de moi totalement surfaite, celle d’une fille masculine, attirée par les filles et qui ne traîne qu’avec des mecs. J’ai des amies filles mais je me sens bien avec les mecs, ils se prennent moins la tête et sont moins "faux" entre eux, ils ont francs. Conseils ?
A.
ça fait plaisir de voir que d’autres filles ne se sentent pas correspondre à ce formatage forcené, et que des mamans intelligentes existent encore
Depuis petite j’ai trainé avec des garçons, j’ai aussi des filles en amies mais non superficielles, franches,qui bougent et/ou ont fort caractère ; Y a encore 10 ans le formatage n’était pas aussi présent que maintenant rien qu’au niveau look ou mentalité (collège c’etait sweat shirt, sac de sport, pas maquillées, on parlait jamais people, et ça n’a que peu changé fin lycée, il n’y avait pas tout ce truc girly/fashion à outrance) les séries Disney Channel et dites "pour filles" n’existaient pas à ce point et n’avaient pas fait de ravages (j’ai peur quand je vois ce que ma nièce regarde ..) et on sremettait pas en question quand on se faisait traiter de garçon manqué ou autre : j’ai joué aux tortues ninja, voitures, super héros,jeux vidéos, je trouvais les princesses fades, je me battais parfois, je m’identifiais aux héros des films d’actions/aventure qu’ils soient H/F (il y a quasiment que des H, ma chance c’était d’inconsciemment ne jamais ramener les gens au genre mais en 1er au caractère) aujourd’hui peu de filles regardent les mêmes séries que moi etc ..
C’est flippant car beaucoup redeviennent réacs surement à cause des médias, j’ai entendu x fois : "il tient pas en place/il a fort caractère/.." —> "c’est normal c’est un garçon, les filles c’est + calme/sage/..." ça se décline à l’infini ; mais il y aura toujours des filles "différentes/elles mêmes" avec qui on s’entendra, il faut juste les rencontrer et savoir qu’on n’en aura que quelques unes...jremercie ma mère qui n’a pas influencé mes choix de jouets,d’habits,de sports,d’idées etc en même temps elle se dit soixantehuitarde
Ca prouve que c’est l’environnemt qui forge ces débilités de stéréotypes sur la "féminité"/"masculinité" .
Qlques mecs s’en sont pris à moi pour mon caractère et certaines c.nnes en étaient contentes/ne m’aidaient pas, on a des phases de solitude ; faut se dire que ça dure pas, + en grandit + "le tri va se faire" mais j’avoue qu’on se le dit après et ça peut être dur à vivre (il ne faut agir avant des proportions dramatiques).tous les mecs sont pas identiques, certains aussi sont hypocrites il ne faut pas classer en fonction du genre
Ya une seule règle : tu es un fille, tu aimes [...], donc [...] peut être classé comme féminin, idem avec les garçons !
On ne se lève pas en se disant "je suis une fille/garçon donc ...." on fait selon ses émotions/envies c’est la seule chose qui prévaut, il faut tenir bon dans ses convictions, ne pas se dévaloriser et on rencontrera alors les bonnes personnes
Je suis tombé sur vos deux article "Garçon manqué ? Non, fille réussie !" par hasard, et je les ai lu avec plaisir !
Je souhaitais juste vous dire que je soutiens votre vision de voir les choses, d’une part parce-que je suis féministe et que je pense que chacun devrait être en mesure de faire ce qu’il lui plait indifféremment de la nature de son sexe, d’autre part parce-que la tolérance est pour moi une superbe qualité.
Je vous souhaites une excellente continuation pour vos prochains articles !
Bonsoir. Je viens de lire vos deux articles "Garçon manqué ? Non, fille réussie !".
Je me suis beaucoup identifié à votre fille. Etant plus petit que maintenant (14 ans) je n’aimais pas rester avec les filles, je n’aimais pas les Barbie (elles finissaient généralement démembrés). Et une fois ma première année de collège passer je commençais à devenir "une véritable fille". Sauf qu’au jour d’aujourd’hui je doute. J’ai un petit copain, mais je souhaite redevenir le garçon manqué d’avant. Je vais devoir le quitter c’est certain mais j’ai peur de ne plus être acceptée par mes ami(e)s, mais aussi ma famille. J’aimerais savoir si vous aviez une idée pour leur faire comprendre que le style "fille" ne me conviens pas. (Cela ne durera certainement pas des années et des années mais j’ai envie d’essayer). Merci d’avance.
C’est un joli témoignage que tu donnes là.
Pourquoi quitter un copain parce que tu "redeviendrais" un "garçon manqué" ?
Tu n’as probablement jamais cessé d’être ce que tu es et s’il t’aime comme tu es, que tu changes de physique ou de vêtements, tu seras toujours pareille à l’intérieur.
Donc ce n’est pas "certain" du tout !
Et pareil pour tes "amis". S’ils ne t’aiment pas comme tu t’aimes ou comme tu te sens bien, c’est qu’ils ne t’aiment pas pour ce que tu es mais pour ce qu’ils veulent que tu sois.
Et l’important est que tu te sentes bien, toi, comme tu es.
Donc je dirais de ne pas faire pour les autres mais pour toi.
Tu as envie de te monter autrement ? Parce que tu aimes être autrement ? Là ? Maintenant ? Fais le sans hésitation. Tu sembles en être assez sûre pour y être bien :)
Bonne suite, bonne continuation !
C’est un joli témoignage que tu donnes là.
Pourquoi quitter un copain parce que tu "redeviendrais" un "garçon manqué" ?
Tu n’as probablement jamais cessé d’être ce que tu es et s’il t’aime comme tu es, que tu changes de physique ou de vêtements, tu seras toujours pareille à l’intérieur.
Donc ce n’est pas "certain" du tout !
C’est un joli témoignage que tu donnes là.
Pourquoi quitter un copain parce que tu "redeviendrais" un "garçon manqué" ?
Tu n’as probablement jamais cessé d’être ce que tu es et s’il t’aime comme tu es, que tu changes de physique ou de vêtements, tu seras toujours pareille à l’intérieur.
Donc ce n’est pas "certain" du tout !
Et pareil pour tes "amis". S’ils ne t’aiment pas comme tu t’aimes ou comme tu te sens bien, c’est qu’ils ne t’aiment pas pour ce que tu es mais pour ce qu’ils veulent que tu sois.
Donc je dirais de ne pas faire pour les autres mais pour toi.
Tu as envie de te monter autrement ? Parce que tu aimes être autrement ? Là ? Maintenant ? Fais le sans hésitation. Tu sembles en être assez sûre pour y être bien :)
Bonne suite, bonne continuation !
Je vous conseille à toutes une BD qui vient de paraître en traduction française et qui aborde le sujet avec justesse et malgré tout humour : "Garçon manqué" de Liz Prince. Elle revient sur les questionnements et les difficultés que l’on peut avoir quand on est une fille pas comme les autres, pour trouver sa place, s’accepter, se faire des amis et plaire aux garçons (parce que garçon manqué ne rime effectivement pas forcément avec lesbienne). Une lecture qui encourage à être soi : ça fait du bien !
salut tout le monde,
je suis depuis toute petite un "garçon manqué", et je suis maintenant au lycée. mon parcours a été difficile parce que je me faisait frappé car je n’était pas comme les autres, j’était grosse, une personne qui s’habille avec des vêtement de "garçon" et moche. Aujourd’hui si je veut me faire respecter par les autre filles et garçons je suis obligé de me battre et j’ai été renvoyé plusieurs fois du lycée a cause de sa.
cela pour dire que même si l’on ai différent et que les autre ne nous accepte pas comme on est c’est que eux aussi ne sont pas parfait. il ne faut pas se laisser persécuter par les autre, c’est vrai que vous aurez des moment de solitude mais c’est la que vous trouverez des amis digne de se nom, des personnes en qui vous pourrez avoir confiance.