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La presse a écrit et dit sur "
France, poubelle nucléaire " de Perline.

France-Soir du 13 janvier 2001 - Albert DRANDOV

L’amnésie des autorités internationales

Des documents de l’armée américaines datés de 1974 expliquaient les dangers de l’uranium appauvri.
L’Organisation mondiale de la santé qui se dit incapable de faire des recommandations à ses États membres… l’OTAN qui refuse de voir un lien entre l’uranium appauvri et un quelconque " syndrome " … La Commission Européenne qui annonce le lancement d’une enquête tandis que les parlementaires français, chargés du dossier, poursuivent leurs investigations sur d’éventuels effets de la guerre du Golfe et des Balkans sur les soldats français…

Dans l’affaire de l’uranium appauvri, les différentes autorités semblent découvrir un problème avec le regard du novice qui se demande ou chercher.

A croire que les plus grandes instances internationales ou les autorités militaires nationales, notamment françaises, ne lisent pas les rapports qu’elles commandent ou la littérature produite par des experts qui n’ont rien de clandestins.

Exemple, entre autres : le récent ouvrage "la France, poubelle nucléaire " (éditions Castells). L’auteur, Perline, ingénieur physicienne, assure que " tous ces gens qui paraissent découvrir la lune connaissent depuis des décennies les dangers de ces armes dont on parle aujourd’hui ". A preuve, elle évoque un rapport américain, datant de 1974, et rédigé à l’attention des trois corps d’armée américains. Lequel indique alors que " dans des situations de combat, impliquant la dispersion de munitions d’uranium appauvri, le potentiel pour l’inhalation, l’ingestion ou l’implantation de parties d’uranium appauvri peut être localement significatif ". Traduction : le risque est connu et les conséquences sanitaires déjà clairement palpables.

Plus fort encore, un autre rapport, également commandé par l’armée américaine, sur les effets de l’utilisation d’armement à base d’uranium appauvri sur le champ de bataille. Ironie de l’Histoire, il est publié le 24 juillet 1990, soit neuf jours avant l’invasion du Koweït par les troupes de Saddam Hussein. Les experts notent que " les expositions des soldats, sur les champs de bataille, aux aérosols d’uranium appauvri peuvent être significatives en ce qui concerne les effets radiologiques et toxicologiques potentiels ". Et de rajouter, avec la prudence qui caractérise des experts qui n’ont pas coutume d’effrayer leurs commanditaires militaires, qu’après les combats, " les conditions du champ de bataille et les risques, à long terme, encourus par les populations locales et militaires, peuvent être questionnés quant à l’acceptabilité de l’utilisation continue de pénétrateurs à énergie cinétique en uranium appauvri ". Autrement dit, les auteurs se demandent si le jeu en vaut la chandelle et si les armes pénétrantes en uranium ne sont pas une fausse bonne idée.

On l’aura noté, ces rapports n’auront servi à rien. Pas même durant les conflits de Bosnie, en 95, et au Kosovo, en 99 au cours desquels les avions ont respectivement lâché -officiellement du moins- 10 800 et 31 000 munitions à l’uranium. Pourtant, entre ces deux guerres, la commission des Droits de l’Homme des Nations -Unis condamnait, le 24 juin 1997, différentes armes de destruction qui ont " des effets résiduels graves longtemps après la fin de la guerre " et " causent d’inutiles souffrances et détériorent l’environnement ". Et de citer " l’uranium appauvri (qui) peut causer la mort et de graves maladies, des handicaps et malformations congénitales, longtemps après l’utilisation de ces armes durant la guerre. "

Commentaire de Hervé Desplat, président de l’Avigolfe, association des victimes militaires de la guerre du Golfe. " Depuis le départ de l’affaire, que ce soit pour le Golfe comme pour les Balkans, on sent bien que les autorités, américaines ou françaises, savent tout de la réalité. On n’a rien à leur apprendre. Mais ce mensonge permanent ne tiendra plus très longtemps."


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Des lecteur-rices ont écrit

« Bravo pour ce nouveau livre ! » Solange F.


Perline signale que l’éditeur semble faire de la résistance à la diffusion de ce livre.

Si vous constatez qu’un librairie a du mal à obtenir ce livre, merci de bien vouloir m’écrire donner ses coordonnées.