Le sénateur André VALLET est l’auteur d’un projet de loi, enregistré le 6 avril 2002, qui supprimerait les triangulaires au second tour des élections (législatives, municipales, cantonales).
Comme quoi même avec de bonnes intentions d’analyse de la vie politique française, on peut s’apercevoir très vite que ses arguments sont immédiatement contredits de manière écœurante.

Extrait :

« De fait, par la multiplication de ces triangulaires, le candidat élu dans sa circonscription, sa municipalité ou son canton ne l’est souvent qu’avec à peine 1/3 des suffrages exprimés. Si on ne peut contester la validité de son élection, sa légitimité en est souvent affectée. En effet, lorsque le second tour d’une élection met en concurrence deux hommes ou deux listes, le vainqueur est assuré de bénéficier de la très forte légitimité que lui apporte la majorité absolue des suffrages exprimés ; en revanche, lorsque trois listes, ou trois candidats, au moins, sont en présence au second tour d’un scrutin législatif, cantonal ou municipal, il est très rare que celui qui l’emporte bénéficie d’une telle majorité. Sa légitimité est donc moins assurée que celle de la plupart de ses collègues, alors que la régularité de leurs élections respectives est la même.

La loi assure l’égalité des électeurs devant le suffrage universel ; il est donc logique qu’elle assure également celle des élus.

Par ailleurs, en n’autorisant à se maintenir au second tour que les deux candidats arrivés en tête au premier, l’élection présidentielle consacre la logique du scrutin majoritaire en complétant la légitimité que confère le suffrage universel par celle de la majorité absolue des suffrages exprimés. »

Les membres du groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen affirment « dans le respect des principes républicains le rattachement à l’état de droit aux libertés publiques et aux droits de l’homme ».

Qu’en pensent-ils aujourd’hui ?

Que la légitimité du futur président de la République est totalement assurée ?